Réforme de la justice : impact sur le droit de la famille

Dans cet article, nous abordons les modifications apportées par la loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 en matière de droit de la famille. Ces évolutions concernent notamment le divorce, la séparation de corps, les majeurs protégés et l’autorité parentale.

Le divorce : une procédure simplifiée

La loi introduit plusieurs changements majeurs dans la procédure de divorce. Désormais, les époux peuvent accepter la rupture du mariage par acte sous signature privée contresigné par avocats. Cette déjudiciarisation réduit les délais et simplifie le processus.

Autre point clé : le délai pour demander un divorce pour altération définitive du lien conjugal passe de deux ans à un an. De plus, la phase préalable de conciliation est supprimée, favorisant ainsi les modes alternatifs de règlement des différends.

La séparation de corps : une évolution logique

À l’instar du divorce, la séparation de corps par consentement mutuel se fait désormais par acte sous signature privée contresigné par avocats et déposé chez un notaire. Toutefois, cette option est exclue si un époux est sous un régime de protection ou si un enfant mineur demande à être entendu.

L’autorité parentale et l’intérêt de l’enfant

Un nouvel article du code civil permet au juge d’attribuer la jouissance du logement familial à l’un des parents lorsque l’intérêt de l’enfant le justifie. Cette mesure vise à protéger la stabilité de l’enfant en cas de séparation des parents.

Par ailleurs, la loi renforce l’exécution des décisions de justice en matière d’autorité parentale. Désormais, le procureur de la République peut requérir le concours de la force publique pour faire appliquer une décision.

Les majeurs protégés : plus d’autonomie

Le texte introduit des changements dans la protection des majeurs. Ainsi, le majeur sous curatelle ou tutelle n’a plus besoin d’une autorisation pour se marier, mais son représentant doit être informé en amont.

Concernant le droit de vote, les majeurs protégés peuvent désormais exercer ce droit sans représentation. Ces évolutions garantissent une meilleure autonomie et une plus grande inclusion sociale.

Une modernisation nécessaire du droit de la famille

La loi n° 2019-222 marque une étape importante dans l’évolution du droit de la famille. Elle simplifie les procédures, favorise la médiation et renforce les droits des individus. Toutefois, certaines dispositions pourraient encore être ajustées pour garantir une protection optimale des intérêts familiaux.

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Par |2025-02-13T09:58:43+01:0014 juin 2019|

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